lundi 23 juillet 2012

Darling Lilly, Michaël Connelly

Quatrième de couverture:

Brillant scientifique, chef d'entreprise, le Californien Henry Pierce se sépare de sa petite amie. Il change d'appartement et de numéro de téléphone, mais reçoit désormais des appels étranges. Ces hommes veulent parler à Lilly, une call-girl. L'affaire prend un vilain tour lorsque Henry est tabassé par deux voyous. Qui se cache derrière cette histoire et pourquoi lui en veut-on à ce point?


Mon avis:

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat organisé par Livraddict avec les éditions Points, et je les remercie tous les deux pour ce bon moment de lecture passé avec ce livre. 

Michaël Connelly est un auteur que j'ai eu l'occasion de découvrir lors d'un swap où l'on m'avait offert Le poète que j'avais adoré.  Lorsque j'ai vu qu'un partenariat était organisé avec les éditions Points pour des livres de cet auteur, j'ai donc participé, je souhaitais découvrir un peu plus cette plume que j'avais apprécié.  J'ai choisi un livre qui ne faisait pas partie d'une série étant donné que je ne les ai pas tous lu, je ne voulais pas qu'il y ait de référence aux aventures précédentes.

Ce roman a donc pour protagoniste, Henry Pierce, un scientifique très doué qui mène des recherches dans un domaine où la concurrence est rude.  Ses ennuis vont commencer alors qu'il prend un nouveau départ après une séparation amoureuse, qui dit nouvel appartement, dit nouvelle ligne téléphonique et là, des appels incessants où des hommes demandent une certaine Lilly. Henry décide donc d'en savoir plus sur cette femme et sur les raisons pour lesquelles le numéro de téléphone de la femme, qui apparaît toujours sur le site sur lequel elle travaille, lui a été attribué.

Henry commence donc à mener son enquête, enquête qui va réveiller de douloureux souvenirs pour lui mais surtout qui ne va pas plaire à tout le monde et certaines personnes vont chercher à le freiner dans son enquête, le tout étant de savoir qui et surtout pourquoi veut-on l'empêcher de découvrir ce qui est arrivé à Lilly.

Tout comme dans Le poète, le rythme est effréné, les pages se tournent toutes seules, on ne s'ennuie pas un seul instant. Tout comme Henry, on se demande qui est celle Lilly et surtout ce qu'elle est devenue. Mais aussi, on cherche à savoir ce que Henry ne veut révéler à personne et ce qui expliquerait son acharnement dans ces recherches. Entre paranoïa et manipulations, Henry ne sait plus à qui il peut faire confiance et il en viendra à soupçonner tout son entourage.

J'ai particulièrement aimé le fait que l'auteur prenne la peine d'expliquer le cheminement intellectuel de Henry dans sa façon de raisonner et d'avancer dans son enquête, en appliquant un raisonnement scientifique à ses recherches. 

Par contre, même si j'ai finalement découvert ce qui avait poussé Henry à se lancer dans cette aventure, je trouve que la raison est quand même improbable, surtout après certaines mises en garde, plus d'une personne sensée aurait abandonné...Mais bon, c'est un livre et au final, cela ne m'a pas dérangé plus que ça mais quand j'y réfléchis, c'est sûr que pour moi, cela enlève de la crédibilité. 

J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages développée autour de Henry, que ce soit ses collègues rats de laboratoire, l'inspecteur chargé de faire le jour sur cette affaire, son ex-compagne, son avocat qui s'occupe de ses intérêts professionnels, son avocate qui le défend (car bien sûr, il se retrouve pris à son propre jeu, à force de trop vouloir bien faire, il se retrouve suspect dans l'affaire de la disparition de Lilly) ou encore Robin, une collègue de Lilly.

Mais comme je le disais plus haut, Henry étant assez parano, il ne fait confiance à personne et il n'est donc pas très proche de son entourage alors tous ces personnages ne sont pas extrêmement développés et l'histoire tourne pratiquement exclusivement autour d'Henry. 

Ce que j'aime particulièrement, c'est qu'on est exactement dans la même situation qu'Henry, on soupçonne tout le monde, on se demande qui est à l'origine de ces manigances et surtout pourquoi est-ce que quelqu'un en a après lui...Et tout comme dans Le poète, après avoir douté de tout son entourage, finalement, c'est la personne à laquelle on ne pensait pas trop qui s'est révélé être derrière tout ça. 

C'est donc un livre que j'ai particulièrement apprécié, je pense que ça peut être une lecture parfaite pour la plage alors si vous aimez les policiers, celui-ci est assez sympathique. 

Je tiens à remercier une nouvelle fois les éditions Points pour m'avoir permis de découvrir un autre roman de Michael Connelly, que je classe donc dans les auteurs policiers que j'apprécie beaucoup et dont je lirais d'autres romans. 

Et vous, vous l'avez-lu? Si oui, qu'en avez-vous pensé?

mardi 17 juillet 2012

Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir, J. Heska

Quatrième de couverture:

Je m'appelle Jérôme et je ne suis pas quelqu'un de populaire. Invisible pour mon entourage, insipide pour mes collègues, insignifiant pour ma petite amie. 

Un jour, je suis tombée sur un article dans un magazine bon marché censé m'aider à régler un certain nombre de problèmes dans ma vie. Ça m'a emmené un peu plus loin que prévu.

Ah oui, le "un peu plus loin", c'est devenir le chef de fil involontaire d'un mouvement philosophique qui a révolutionné le monde.



Mon avis:

Je ne connaissais pas du tout ce livre, ni même son auteur mais Chéri l'a reçu en partenariat, il l'a dévoré et n'a cessé de me chanter les louanges de ce livre et vu la rapidité avec laquelle il l'avait lu, je me suis dit qu'il en serait de même pour moi et que je ne prenais donc pas un grand risque en ouvrant cet ouvrage.

Hormis les impressions positives de Chéri sur ce livre, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et décrire ce livre est un exercice assez difficile, tellement il ne ressemble à aucun autre livre.

Si je ne devais dire qu'une chose, c'est que j'ai ADORE!!!

Tout d'abord, le sujet abordé me parlait énormément, dans la vie de tous les jours, je suis souvent confrontée à l'incivilité de mes concitoyens, que ce soit le fait de ne pas dire merci quand je tiens une porte, de ne pas s'excuser quand on me bouscule et autres petites joyeusetés de la vie quotidienne et cela m'énerve au plus haut point. De plus, bien souvent, au fil de mes expériences, j'ai pu me rendre compte que si je devais avoir un deuxième prénom, cela pourrait être "trop bonne, trop c*nne"... Donc forcément, à la lecture du résumé, le personnage de Jérôme m'a tout de suite plu. Je me suis donc lancée dans la lecture de Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir.

J'aime beaucoup l'univers qu'a créé l'auteur pour faire évoluer son héros avec l'espoir qu'un jour, en effet, les gentils ne se feront plus avoir. Cela commence avec des extraits d'articles s'intéressant au mouvement créé par Jérôme, le cimondisme, ces articles permettent d'imaginer l'impact et l'ampleur qu'a pu avoir ce mouvement sur la société.

Jérôme est un personnage très attachant, comment ne pas se sentir touchée lorsqu'il se fait inviter à une soirée uniquement pour servir de chauffeur, que ses collègues ne daignent même pas saluer son arrivée d'un "Bonjour" ou que sa petite amie se sert de lui comme d'un Kleen*x...Bref, c'est le anti-héros par excellence mais peu à peu, il va décider de ne pas se complaire dans cette situation et de faire en sorte de changer les choses. Il dresse alors une typologie des "méchants" avec une hiérarchie de ces derniers et réfléchit à des moyens d'action pour retourner leur méchanceté contre eux-mêmes. Peu à peu, ce mouvement va rallier de nombreuses personnes et Jérôme va se retrouver dépasser par les événements. Cependant, il ne ressortira pas perdant de cette expérience.

J'ai beaucoup aimé les personnages qui gravitent autour de Jérôme, que ce soit son "meilleur ami", Etienne, geek en puissance en mal d'amis et qui semble ne vivre que dans le virtuel, Isabelle, l'une des premières adhérentes au mouvement ou encore Sophie qui adhère également au cimondisme. Pour tous les trois, Jérôme sera un leader malgré lui, il aura eu le courage qu'il leur a manqué et pour cela et malgré Jérôme, ils l'admirent. Et bien entendu, il ne faut pas oublier Wi-Fi, la souris d'Etienne.

Les petites accroches ouvrant chacun des chapitres m'ont bien fait rire. Quelques morceaux choisis: 

"La vie, c'est comme une boîte de chocolats. Comme le dit la mère de Forrest Gump, on ne sait jamais sur lequel on va tomber. Ce qu'elle a oublié de préciser, c'est que lorsqu'on veut les partager, les autres piquent toujours les meilleurs...".

"La vie, c'est comme un paquet de M&M's. On en voit de toutes les couleurs".

"La vie, c'est comme les ricochets. C'est plein de rebondissements". 

"La vie, c'est comme un téléphone portable. Il y a des moments où tout marche sur des roulettes, et d'autres où on ne capte plus rien".

"La vie, c'est comme un arc-en-ciel. Il faut de la pluie et du soleil pour qu'elle montre toutes ses couleurs". 

Ce livre a donc été pour moi un réel coup de coeur, je me suis beaucoup attachée à Jérôme, l'humour était au rendez-vous, j'étais curieuse de connaître l'avenir du mouvement cimondiste. C'est un roman très facile à lire, le style est fluide et frais, bref, c'est la lecture idéale pour cet été, pour trouver la force de râler contre son voisin de serviette qui vient de nous asperger d'eau et/ou de sable...

Ce roman m'a beaucoup fait réfléchir, il peut y avoir des moyens de remettre les méchants à leur place, le tout étant de ne pas sombrer soi-même du côté obscur de la force...Ce livre a donc été pour moi l'occasion de découvrir cet auteur et j'ai hâte de lire son autre livre On ne peut pas lutter contre le système dont le titre est tout aussi accrocheur que Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir.

Alors, à tous mes gentils lecteurs, je ne peux que vous encourager à lire ce livre, vous vous sentirez moins seul. Pour les autres, lisez-le quand même, ça peut servir! =D